L'ancien secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé mercredi lors d'une conférence de presse qu'il ne comptait pas se présenter à la prochaine élection présidentielle en Corée du Sud.
Un avenir politique flou. "Je vais me retirer de la vie politique", a déclaré lors d'une conférence de presse le haut diplomate. Ban Ki-moon a achevé le mois dernier son second quinquennat au poste de secrétaire général de l'Onu, qu'il a laissé au Portugais Antonio Guterres. Il est rentré à Séoul à la mi-janvier et entretient le flou depuis de nombreux mois quant à son avenir.
Un "massacre de personnalité". Agé de 72 ans, l'ancien ministre sud-coréen des Affaires étrangères était considéré comme un potentiel candidat à la magistrature suprême si la destitution de la présidente Park Geun-hye, massivement votée début décembre par le Parlement en raison de son implication dans un scandale de trafic d'influence, est confirmée par la Cour suprême. Mais Ban Ki-moon n'est pas parvenu à s'assurer le soutien du parti et son image a été écornée par des accusations de corruption contre certains de ses proches. Certains médias l'ont par ailleurs dépeint comme étant totalement déconnecté de la réalité des Sud-Coréens. "Mon patriotisme et mes aspirations ont été les victimes de calomnies qui ont relevé du massacre de personnalité", a-t-il déploré mercredi, avant de s'incliner en signe de respect, de ranger ses papiers et de s'en aller.