Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné mardi les frappes aériennes de la coalition menée par l'Arabie saoudite qui ont détruit un hôpital de Médecins sans frontières (MSF) à Saada, dans le nord du Yémen.
Ban Ki-moon "condamne les frappes aériennes de la coalition menée par l'Arabie saoudite qui ont touché l'hôpital Hayadeen Medical, géré par Médecins sans frontières" lundi, selon un communiqué de son porte-parole.
Des lieux protégés par les lois internationales. Plusieurs personnes ont été blessées et les installations ont été détruites par le raid, a souligné le secrétaire général, qui a demandé une enquête, rappelant que les hôpitaux et le personnel soignant sont protégés par les lois internationales. Des employés et des patients se trouvaient dans l'hôpital lors des frappes, a précisé MSF sur son compte Twitter. "Le personnel a juste eu le temps de s'échapper en courant avant qu'un autre missile ne touche la maternité", a précisé l'organisation sur ce réseau social avec une photo montrant des décombres.
Le précédent de Kunduz en Afghanistan. En Afghanistan, au moins 30 personnes avaient été tuées début octobre dans un bombardement américain d'un hôpital de MSF à Kunduz. "Le secrétaire général appelle toutes les parties engagées dans le conflit au Yémen à cesser immédiatement toutes leurs opérations, y compris les frappes aériennes", a ajouté le porte-parole de l'ONU. Une coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite mène depuis mars des raids aériens intensifs contre les rebelles chiites Houthis qui contrôlent la capitale yéménite Sanaa et le nord du Yémen. Saada est le fief des Houthis.
La guerre au Yémen a fait quelque 5.000 morts et plus de 25.000 blessés, selon des estimations de l'ONU.