Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé lundi au Bangladesh qu'il existait des preuves d'un lien entre les auteurs des récents attentats meurtriers dans le pays et le groupe Etat islamique.
"Des preuves". "Nous avons abordé très franchement cette question et nous avons dit clairement (...) qu'il y a des preuves que l'Etat islamique en Irak et en Syrie a des contacts avec quelque huit entités différentes de par le monde, dont une en Asie du Sud", a déclaré le secrétaire d'Etat après des entretiens à Dacca avec des membres du cabinet de la Première ministre Sheikh Hasina. "Ils ont un lien à un certain degré avec certains agents ici et nous l'avons dit de manière claire lors de notre conversation. C'est incontestable", a encore dit John Kerry.
La position du Bangladesh. Le groupe Etat islamique avait revendiqué la prise d'otages sanglante dans un café de la capitale le 1er juillet et publié des images du carnage avant l'assaut donné par la police. Mais les autorités du Bangladesh ne cessent de nier la présence de tout groupe djihadiste international dans le pays, et ont rejeté la responsabilité des récents attentats sur le groupe islamiste local Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB). "Je ne crois pas que le gouvernement bangladais fasse l'autruche", a toutefois affirmé le chef de la diplomatie américaine, en visite pour la première fois dans ce pays musulman.
Un meilleur renseignement. Il a précisé que les deux pays s'étaient mis d'accord pour renforcer leur coopération en matière de renseignement. "Le ministre des Affaires étrangères (Mahmood Ali) et la Première ministre ont clairement exprimé le désir de coopérer très très étroitement avec nous", a-t-il ajouté. Deux jours avant l'arrivée de John Kerry, la police avait annoncé avoir abattu près de Dacca trois djihadistes, dont le cerveau présumé du massacre de Dacca qui a fait 22 morts, dont 18 étrangers.