Une visite pour l'Histoire sur un lieu de mémoire douloureux : Barack Obama se rend vendredi à Hiroshima, ville japonaise anéantie par une bombe atomique américaine en 1945.
Une visite inédite. Lorsqu'il foulera, en fin d'après-midi, la vaste esplanade du Parc du mémorial de la paix, le président américain rendra hommage aux plus de 210.000 victimes japonaises du feu nucléaire, mais aussi, plus largement, à "tous les morts" de la Seconde guerre mondiale. Barack Obama est le premier président américain en exercice à visiter le parc de la Paix : Richard Nixon s'est rendu sur place en 1964, avant son élection, Jimmy Carter en 1984, longtemps après avoir quitté la Maison-Blanche.
Projet Manhattan. Le 6 août 1945, l'armée américaine larguait sur Hiroshima la première bombe atomique de l'Histoire, suivie, trois jours plus tard, par celle de Nagasaki. L'utilisation de cette arme, fruit du Projet Manhattan mené dans le plus grand secret pendant des années, allait sonner la capitulation du Japon et la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Pas d'excuses présentées. Le 44ème président des États-Unis l'a clairement annoncé : il ne se rend pas sur place pour porter un jugement sur la décision prise par son lointain prédécesseur Harry Truman ou présenter des excuses sous une forme ou une autre. "C'est le rôle des historiens de poser des questions (...) mais je sais, étant moi-même président depuis sept ans et demi, que tout dirigeant prend des décisions très difficiles, en particulier en temps de guerre", a-t-il expliqué lors d'un entretien accordé à la chaîne publique japonaise NHK.