Le président américain Barack Obama s'est déclaré mercredi "prudent" sur le cessez-le-feu qui doit entrer en vigueur samedi en Syrie et dont les modalités ont été définies par Washington et Moscou, soulignant que la situation sur le terrain restait difficile.
Ne pas créer une attente "trop forte". "Nous sommes très prudents pour ne pas créer des attentes trop fortes", a déclaré Barack Obama dans le Bureau ovale à l'issue d'une rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie. "La situation sur le terrain est difficile mais nous avons constaté de modestes progrès au cours de la semaine écoulée en ce qui concerne l'accès humanitaire aux populations menacées", a-t-il ajouté. "Si, dans les semaines à venir, nous constatons une certaine baisse de la violence (...) cela pourrait être une base pour un cessez-le-feu plus long à la fois dans le Nord et le Sud et nous permettre de progresser vers une transition politique qui sera nécessaire pour mettre un terme à la guerre civile en Syrie."
Échec des négociations. La proposition de trêve intervient environ trois semaines après l'échec de négociations de paix à Genève et après qu'une trêve censée entrer en vigueur vendredi dernier, conformément à un accord parrainé par Moscou et Washington, a été ignorée. Le cessez-le-feu exclut les groupes djihadistes Etat islamique et Front Al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) qui contrôlent de larges pans du territoire et sont visés à la fois par les offensives de l'armée syrienne aidée par les raids russes et les frappes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.