Le président américain Barack Obama a réclamé samedi au Congrès des fonds supplémentaires pour lutter contre le virus Zika, sans lesquels davantage d'Américains seront selon lui "en danger".
"Contrôler les moustiques". Lors de son allocution hebdomadaire, le président démocrate a exhorté les élus républicains, qui contrôlent les deux chambres du Congrès, à voter en faveur de fonds supplémentaires. Le retard pris par ce vote "met davantage d'Américains en danger", a prévenu Barack Obama. En février, "j'ai demandé au Congrès des financements d'urgence jugés nécessaires par les experts pour combattre Zika", a rappelé le président. Ces fonds sont destinés notamment à "contrôler les moustiques, suivre la propagation de l'épidémie, accélérer la production de vaccins et de nouveaux tests de diagnostic, et surveiller les mères et les bébés contaminés".
"Financer entièrement notre réponse". Or les républicains "ont dit non" et ont ré-alloué à la place des financements destinés à l'origine à la lutte contre le virus Ebola, le cancer ou d'autres maladies. "Ce n'est pas une solution durable", a estimé le président. Le Congrès "doit traiter Zika à la mesure de la menace qu'il représente" et "financer entièrement notre réponse à la maladie". "On ne peut pas combattre une maladie en partie seulement".
L'Agence américaine du médicament a annoncé vendredi que tous les dons de sang aux Etats-Unis seraient désormais testés pour vérifier s'ils sont contaminés par le virus du Zika, signe de l'ampleur prise par l'épidémie et sa transmission, souvent sans symptômes, par des moustiques ou par voie sexuelle. Les femmes contaminées présentent un plus grand risque de donner naissance à un enfant avec une malformation du cerveau, connue sous le nom de microcéphalie.