Le président des Etats-Unis, Barack Obama, va écourter son séjour en Europe pour se rendre en début de semaine prochaine à Dallas. Le maire de la ville texane, Mike Rawlings, l'a en effet invité à se rendre là où cinq policiers ont été tués par un tireur isolé, jeudi soir.
Tournée européenne écourtée. "Le président reviendra à Washington dimanche soir, soit un jour plus tôt que prévu. Il n'ira plus à Séville", a annoncé vendredi le porte-parole de l'exécutif, Josh Earnest. Barack Obama, actuellement en Pologne, devrait donc se rendre à Dallas "en début de semaine" prochaine. Quelques heures plus tôt, le président avait réagi à la tuerie lors d'une conférence de presse à Varsovie, dénonçant les "attaques haineuses, calculées et méprisables" qui visaient les policiers à Dallas. "Soyons clairs, il y a pas de justification possible pour ce genre d'attaque ou pour des violences contre les forces de l'ordre", avait-il lancé.
Une initiative contre les armes ? Barack Obama avait aussi semblé évoquer une possible initiative contre l'accès aux armes de guerre en vente libre. "Nous savons que lorsque les gens sont porteurs d'armes puissantes, malheureusement, cela rend ce genre d'attaques encore plus meurtrières et plus tragiques. Dans les jours qui viennent nous devrons prendre cette réalité en considération", avait-il déclaré. Le président américain continuera aussi la semaine prochaine "à travailler au rassemblement des gens pour soutenir nos policiers et nos communautés, et trouver un terrain d'entente en discutant de mesures politiques qui répondent aux disparités raciales persistantes dans notre système de justice pénale".
Le principal suspect a été tué. La fusillade s'est produite jeudi soir, à quelques rues de Dealey Plaza, l'endroit où avait été tué le président John F. Kennedy en 1963. Outre les cinq policiers tués, sept autres, ainsi que deux civils, ont été blessés. C'est le pire bilan enregistré par la police américaine depuis les attentats du 11 septembre 2001. Le suspect a été identifié par la police comme Micah Johnson, un ancien soldat noir de 25 ans. Avant d'être tué par une unité d'élite au terme d'une longue confrontation avec la police, Micah Johnson a expliqué qu'il voulait "tuer des Blancs, en particulier des policiers blancs".