La France doit-elle rester au Sahel pour lutter contre les groupes armés djihadistes, après la mort de treize soldats au sud du Mali, le mois dernier ? Sans formuler la volonté de voir la France se désengager de cette zone, Marine Le Pen a déclaré dimanche vouloir "connaître précisément la pensée des dirigeants africains sur la présence de la France contre les groupes armés terroristes". Elle se dit "d'accord avec Macron quand il réclame une clarification sur le rôle de la France" dans la région.
La "solitude de la France"
Pour la présidente du Rassemblement national, invitée du Grand rendez-vous Europe 1 en partenariat avec CNews et Les Échos, "la France n'a pas seule à assumer la responsabilité de protéger l'Europe entière" dans le combat qu'elle mène face à ces groupes djihadistes. Elle se dit "frappée de voir la solitude de la France" dans ce dossier et "frappée de voir que l'Union européenne ne semble pas vouloir se mêler de la lutte contre le fondamentalisme islamiste".
Et dans ce contexte, c'est l'Otan qui revient au centre de l'attention : selon Marine Le Pen, l'Alliance nord-Atlantique "doit profondément se modifier". La dirigeante d'extrême droite valide par ailleurs le constat dressé par Emmanuel Macron sur cette institution, "en état de mort cérébrale", ce qui s'explique par le fait que l'Otan "n'a plus d'objectif", selon elle. "Il faut que l'objectif soit la lutte contre le fondamentalisme islamiste." La députée du Pas-de-Calais prône enfin un "rétablissement des relations avec la Russie".