Trois personnes ont été incarcérées mardi en Belgique dans le cadre d'une enquête sur un réseau de recrutement à destination de la Syrie, lié à l'organisation Etat islamique, a indiqué le Parquet fédéral belge dans un communiqué. Sept autres personnes également interpellées mardi matin à la suite d'une série de perquisitions dans la région de Bruxelles ont été remises en liberté après leur audition par le juge de Liège, dans le sud-est de la Belgique, qui instruit le dossier, a-t-on précisé de même source.
L'enquête n'est pas lié aux attentats de Paris. Les trois personnes écrouées, deux hommes, un Français et un Belge, et une femme de nationalité belge, ont été inculpées pour "participation aux activités d'un groupe terroriste". "L'enquête a notamment permis de déterminer que plusieurs personnes se seraient rendues en Syrie pour rejoindre l'Etat islamique", avait indiqué le parquet fédéral dans la matinée. Cette enquête n'est pas liée aux attentats djihadistes du 13 novembre à Paris, a-t-il souligné.
Des perquisitions. Au total? dix personnes ont été interpellées à la suite de neuf perquisitions dans les communes bruxelloises de Molenbeek, Koekelberg, Schaerbeek et Etterbeek, à la demande d'un juge d'instruction de Liège spécialisé dans les affaires de terrorisme. Du matériel informatique et des téléphones portables ont été saisis lors des perquisitions, a ajouté le Parquet, qui s'est refusé à donner tout autre détail.
500 Belges avec l'EI ? Environ 500 Belges sont soupçonnés d'avoir rejoint en tant que combattants étrangers les rangs de groupes djihadistes, dont le groupe Etat islamique. Onze personnes ont été arrêtées et inculpées à ce jour en Belgique en lien avec les attaques de Paris, dont l'enquête a montré qu'ils avaient largement été préparés et coordonnés depuis Bruxelles.