Un agent employé à la sécurité d'une centrale nucléaire belge a été assassiné et son badge magnétique a été dérobé deux jours après les attentats à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles qui ont fait 31 morts, rapporte le quotidien francophone Dernière Heure (DH) samedi. Le journal précise que le badge de l'employé a été désactivé dès la découverte du cadavre de l'agent abattu dans la région de Charleroi. Dans un contexte de crise, cet incident a accentué les craintes que des terroristes puissent s'emparer de matériaux nucléaires ou mènent une action contre une centrale.
Menace sur les centrales nucléaires belges. DH rapportait jeudi que les kamikazes qui ont commis les attentats de mardi envisageaient au départ de prendre pour cible un site nucléaire mais que les arrestations de plusieurs suspects les avaient contraints à improviser et à concentrer leurs attaques sur Bruxelles. Des médias belges et internationaux ont par ailleurs précisé vendredi que les terroristes de Bruxelles avaient prévu la fabrication d'une "bombe sale" radioactive, après la découverte d'une vidéo : lors d'une perquisition en relation avec les attentats du 13 novembre à Paris, les enquêteurs avaient retrouvé une vidéo de plusieurs heures montrant les déplacements d'un directeur du programme de recherche nucléaire belge, filmé par les deux frères kamikazes El Bakraoui. A la suite des attentats du 22 mars, la sécurité a été renforcée autour des deux centrales nucléaires belges.
Une cyberattaque d'une centrale nucléaire "d'ici 5 ans". La prise de contrôle d'une centrale nucléaire par des mouvements djihadistes pourrait devenir une réalité "avant cinq ans", a admis samedi le coordinateur de l'Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, alors que la sécurité des sites nucléaires belges est pointée du doigt. "Je ne serais pas étonné qu'avant cinq ans, il y ait des tentatives d'utiliser l'internet pour commettre des attentats", notamment en prenant le contrôle du "centre de gestion d'une centrale nucléaire, d'un centre de contrôle aérien ou l'aiguillage des chemins de fer", estime Gilles de Kerchove dans une interview au quotidien La Libre Belgique. La miniaturisation des explosifs mais également la connaissance accrue des combattants de l'Etat islamique dans les biotechnologies constituent, selon lui, de réelles menaces pour l'avenir.