Un homme a été arrêté jeudi après avoir emprunté à grande vitesse une artère commerçante d'Anvers avec un véhicule immatriculé en France, a annoncé la police, précisant que la capitale de la Flandre, dans le nord de la Belgique, était placée en "vigilance renforcée".
Voiture immatriculée en France. "Le véhicule roulait à grande vitesse sur le Meir (l'artère), donc les gens devaient sauter sur le côté", a déclaré le chef de corps de la police d'Anvers, Serge Muyters, lors d'un point presse. Son conducteur, "un homme d'origine nord-africaine" qui portait une "tenue de camouflage", a été arrêté à l'issue d'une course-poursuite dans le centre de la ville, a-t-il précisé.
Pas de blessés. Serge Muyters n'a pas fait état de blessés. Le parquet fédéral belge, en charge des affaire terroristes, a été saisi de l'enquête.
Des militaires, déployés dans les sites sensibles en Belgique où le niveau d'alerte antiterroriste est à 3 sur un niveau de 4, ont "immédiatement" tenté d'arrêter la voiture, mais celle-ci a refusé d'obtempérer et a poursuivi sa course en brûlant un feu rouge, a-t-il raconté. Revenant sur la chronologie de l'arrestation, le parquet a détaillé : "Ce matin, vers 10h45, une voiture immatriculée en France a été remarquée dans le centre d'Anvers", roulant "à une vitesse très élevée". "À différents moments, des piétons ont été mis en danger", a-t-il poursuivi.
Des militaires, déployés dans les sites sensibles en Belgique où le niveau d'alerte antiterroriste est à 3 sur un niveau de 4, ont "immédiatement" tenté d'arrêter la voiture, mais celle-ci a refusé d'obtempérer et a poursuivi sa course en brûlant un feu rouge, a-t-il raconté. Le véhicule a finalement été "intercepté" sur le quai des bords de l'Escaut après avoir emprunté des rues du cœur historique et en partie piétonnier d'Anvers, a expliqué Serge Muyters.
Un "possible attentat terroriste". Cet incident, décrit par le maire d'Anvers, Bart De Wever, comme un "possible attentat terroriste" selon l'agence Belga, intervient au lendemain d'un attentat à Londres revendiqué par l'État islamique (EI), dans lequel trois personnes sont mortes dont deux fauchées par un véhicule 4x4. "La vigilance est actuellement renforcée à Anvers, ce qui veut dire qu'il y a davantage de surveillance policière dans les endroits où il y a beaucoup de personnes", a-t-il ajouté. Sur Twitter, le bourgmestre (maire) d'Anvers, Bart De Wever, a "remercié au nom des Anversois les militaires qui sont intervenus, les services de police et l'équipe d'intervention rapide". Le Premier ministre belge Charles Michel a assuré que son gouvernement "reste mobilisé".
Nous suivons la situation de très près. Les services de sécurité ont été exemplaires dans leur travail à #Anvers. #Begov reste mobilisé
— Charles Michel (@CharlesMichel) 23 mars 2017