Six jeunes réfugiés et demandeurs d'asile ont été condamnés mardi par un tribunal allemand à des peines ferme ou avec sursis pour avoir tenté de mettre le feu à un sans-abri dans le métro berlinois à Noël.
Coups et blessures volontaires. Ces cinq Syriens et un Libyen, âgés de 15 à 21 ans au moment des faits, comparaissaient depuis plus d'un mois devant un tribunal de Berlin. La juge, Regina Alex, a prononcé des condamnations pour coups et blessures volontaires, et non pour tentative de meurtre comme requis par le parquet. L'accusé principal, Nour N., 21 ans, a écopé de deux ans et neuf mois de prison ferme, et trois de ses co-accusés ont été condamnés par la cour pour mineurs à huit mois de prison avec sursis et des travaux d'intérêt général. Deux autres accusés ont écopé de quatre semaines de détention et de travaux d'intérêt public.
Le SDF sauvé par des passants. Dans la nuit du 25 au 26 décembre, à la station de métro Schönleinstrasse, la bande de jeunes avait mis le feu au coussin sur lequel dormait un sans-abri, puis s'étaient enfui. L'intervention de passants et d'un conducteur qui s'était emparé d'un extincteur avait permis au SDF de 37 ans d'être sauvé.
Les images, capturées par des caméras de vidéo-surveillance, de la bande de jeunes faisant des pitreries dans le métro après l'agression avaient choqué une partie de l'opinion publique. L'affaire, survenue un an après une vague d'agressions sexuelles commises par des migrants le soir de la Saint-Sylvestre à Cologne, dans l'ouest de l'Allemagne, et quelques jours après l'attentat de Berlin avait relancé le débat sur une vague supposée de criminalité liée à l'afflux de réfugiés. L'Allemagne a accueilli depuis 2015 plus d'un million de demandeurs d'asile.