Colère et deuil. Au Liban, un an jour pour jour après les explosions qui ont dévasté Beyrouth, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans le centre de la capitale mercredi, pointant l'inaction de leurs dirigeants alors que le pays peine à se redresser. Cette journée était également placée sous le signe du deuil, en mémoire aux plus de 200 personnes qui ont perdu la vie dans la catastrophe.
Des cérémonies religieuses se sont tenues sur le port de Beyrouth, encore marqué par l'explosion. En fin de journée, les noms des 214 morts identifiés à ce jour ont résonné dans un haut-parleur. Aux premiers rangs : les familles de victimes avec des portraits de leurs proches décédés l'année dernière.
Heurts entre manifestants et forces de l'ordre
Un peu plus tôt, par dizaines de milliers, les Libanais ont convergé dans les rues du centre-ville, scandant des slogans pour demander justice et vérité. Car un an après, l'enquête sur l'explosion du 4 août est toujours au point mort. La classe politique est accusée de tout faire pour torpiller le travail du juge d'instruction. Aucun des hauts responsables alors en poste n'a été mise en cause.
En fin de journée, la tension était palpable dans les rues de la capitale avec des accrochages devant le Parlement. Des manifestants jetaient des pierres contre les forces de l'ordre, celles-ci répliquant avec des canons à eau et des tirs de gaz lacrymogènes.