"Trump n'est pas la solution, il est le problème." Mais tout de même, aux yeux de Bernard-Henri Lévy, le président américain "se comporte plutôt bien depuis quelques jours". Le philosophe, invité dimanche du Grand rendez-vous sur Europe 1, a salué les initiatives de Donald Trump sur les dossiers syrien et nord-coréen.
En répondant par la force à l'attaque chimique attribuée au régime de Bachar al-Assad, "Trump n'a pas allumé un brasier mondial, il a dit non à un nouveau massacre d'enfants". Pour BHl, "le fait majeur, c'est celui-là : on a sauvé des enfants. Ça fait quatre ans que j'attends que les grands dirigeants du monde soient touchés par ce qui se passe en Syrie. Enfin, il se passe quelque chose. Ça n'exonère en rien Trump de ses erreurs, mais il faut saluer ce geste."
"Hypothèse catastrophe". Face à la menace nord-coréenne, BHL voit dans les initiatives du président américain "d'un côté la menace de la force et de l'autre une intense activité diplomatique". Selon lui, cela a "peut-être déjà porté ses fruits" avec le tir de missile raté du régime de Pyongyang dimanche. "Quand ça ne marche pas, c'est qu'on a voulu que ça ne marche pas", a-t-il diagnostiqué.
Cette activité diplomatique, Bernard-Henri Lévy appelle à l'intensifier avec les "partenaires" chinois pour écarter ce mauvais augure : "L'hypothèse catastrophe, c'est qu'on soit là aux premiers instants d'un affrontement plus important entre l'Amérique et la Chine."