Quatre nouvelles banques étrangères autorisées à s'implanter en Birmanie

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La Bank for Investment and Development vietnamienne est l'une des nouvelles banques étrangères autorisées en Birmanie. © AFP
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avec AFP
ECONOMIE - Les autorités birmanes espèrent ainsi attirer les investissements étrangers.

Pendant des dizaines d'années, sous le règne de la junte militaire, le secteur bancaire birman est resté fermé à toute concurrence étrangère. C'est en train de changer. Dimanche, la presse officielle birmane a indiqué que quatre nouvelles banques étrangères avaient reçu une autorisation préliminaire pour s'établir en Birmanie. La Bank for Investment and Development (Vietnam), E.SUN Commercial Bank (Taïwan), Shinhan Bank (Corée du Sud) et la State Bank of India vont donc pouvoir s'implanter prochainement dans le pays. 

Des infrastructures qui laissent à désirer. La fermeture du secteur bancaire national a engendré, parmi la population birmane, une profonde méfiance vis-à-vis des banques, dont les infrastructures laissent à désirer. La junte avait en effet nationalisé toutes les banques et laissé le pays au bord de la ruine. Depuis 2011, le gouvernement quasi-civil qui a remplacé la junte a lancé de grandes réformes politiques qui ont permis la levée des sanctions internationales et créé dans la foulée un regain d'intérêt de la part des entreprises étrangères. Au total, 13 banques étrangères ont eu l'autorisation de s'établir en Birmanie. 

Des succursales déjà ouvertes. Si la plupart d'entre elles n'en sont encore qu'à l'étape préliminaire, cherchant à se mettre en conformité avec les critères règlementaires, certaines ont déjà pignon sur rue. En avril 2015, la banque japonaise Bank of Tokyo est ainsi devenue la première banque japonaise à s'installer en Birmanie. Sumitomo Mitsui Banking Corporation (SMBC, Japon) et la Oversea-Chinese Banking Corporation (OCBC, Japon) ont aussi ouvert des succursales dans ce pays émergent du Sud-Est asiatique.

Les autorités espèrent ainsi attirer les investissement étrangers et favoriser les mouvements de capitaux. D'après la Banque mondiale, le problème du financement est le principal obstacle rencontré par les entreprises en Birmanie.