La prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, qui n'a pas pu devenir présidente en raison d'une Constitution héritée de la junte, devrait entrer au gouvernement en Birmanie, selon une annonce faite au parlement mardi.
En fonction début avril. Son nom a été lu par le président du parlement, Mann Win Khaing Than, parmi d'autres personnalités pressenties pour devenir ministres au sein de ce premier gouvernement civil en Birmanie depuis des décennies. Il n'a pas précisé quel poste elle occuperait au sein du cabinet, qui doit prendre ses fonctions fin mars-début avril.
Aux Affaires étrangères ? Les rumeurs la donne ministre des Affaires étrangères, un poste lui permettant de représenter son pays sur la scène internationale. Ce cabinet est le premier gouvernement civil en Birmanie depuis des décennies.
Un fidèle à elle chef de l'Etat. La Constitution birmane interdit qu'une personne ayant des enfants de nationalité étrangère ne deviennent chef de l'Etat. Aung San Suu Kyi, dont le parti NLD (La Ligue nationale pour la démocratie) a remporté les dernières législatives, est dans ce cas. C'est Htin Kyaw, un de ses fidèles compagnons de dissidence, qui est devenu après un vote du Parlement le 15 mars dernier le nouveau président de la Birmanie, le premier élu démocratiquement depuis des décennies. Choisi pour sa loyauté éprouvée au fil des ans, y compris lors des longues années de résidence surveillée de l'opposante, il assume son rôle de doublure de celle qui a promis d'être "au-dessus du président".