Des salariés d'Amazon en Italie et en Allemagne ont lancé jeudi un appel à la grève pour alerter sur leurs conditions de travail à l'occasion du "Black Friday".
Le "meilleur jour" pour une action. "C'est le meilleur jour pour nous faire entendre et mettre la pression sur cet employeur qui nous ignore depuis des années, alors que les problèmes des salariés, notamment de santé, sont récurrents en Allemagne comme dans le reste du monde", a indiqué Thomas Voss, porte-parole de Verdi, le principal syndicat allemand des services. En Allemagne, l'appel à la grève concerne les six sites d'Amazon (Bad Hersfeld, Leipzig, Rheinberg, Werne, Creuser et Coblence), mais le porte-parole de Verdi indique que les traitements des commandes allemandes d'Amazon ne seraient "malheureusement pas totalement paralysées".
Une convention collective exigée. Le syndicat, qui revendique un taux d'affiliation d'environ 35% au sein d'Amazon Allemagne, exige la mise en place d'une première convention collective avec le géant américain, centrée sur la santé de ses employés. "Amazon joue avec la santé de ses employés. La pression pour faire plus en un minimum de temps, les évaluations de performance et la surveillance sont permanentes" alors que les temps de récupération sont "insuffisants", dénonce Verdi.
Et en France ? En Italie, les salariés du centre de distribution Amazon Italie à Castel San Giovanni se sont mis en grève jeudi. Dans un communiqué, la direction du groupe a assuré qu'elle restait "focalisée sur l'objectif de maintenir les délais de livraison aux clients pour la journée du Black Friday et pour les jours suivants". "Nous maintenons nos relations avec les représentants des salariés et les organisations syndicales" tout en encourageant les employés "à faire part de leurs commentaires, questions et préoccupations directement à leur chef d'équipe", répond Amazon. En France, la CGT ne s'est pas associée à cette mobilisation du Black Friday.