Le président bolivien Evo Morales, attendu jeudi à Cuba pour se faire opérer d'un nodule aux cordes vocales, a annoncé mardi anticiper son départ "en urgence" d'une journée car son état "empire".
"Je sens que ça empire". "Demain (mercredi) je partirai en urgence dans la nuit. Je ne ressens pas de douleur, c'est un enrouement, mais je sens que ça empire. Et c'est préférable que je me soumette à cette petite chirurgie car le problème, c'est le repos", a déclaré le président bolivien en marge d'une réunion avec des producteurs de coca à La Paz. L'intervention sera pratiquée vendredi et Evo Morales devra ensuite observer "un repos total de la voix" de "plus ou moins deux semaines", a précisé la ministre de la Santé, Ariana Campero.
Un deuxième séjour à Cuba. Le président socialiste, âgé de 57 ans et habitué aux longs discours, s'était fait soigner début mars à La Havane d'une sinusite et d'une infection des cordes vocales, suscitant des critiques de l'opposition bolivienne qui a regretté le manque de confiance d'Evo Morales envers la médecine de son pays. À l'issue des soins, il avait annoncé que les médecins avaient détecté un nodule sur ses cordes vocales qui ne pouvait être soigné immédiatement, et indiqué qu'une intervention chirurgicale serait prévue en avril.
Candidat à sa réélection en 2019. Au pouvoir depuis 11 ans, le président bolivien a essuyé un échec en février 2016 à un référendum visant à modifier la Constitution pour lui permettre de briguer un quatrième mandat (2020-2025), mais son parti l'a malgré tout désigné en décembre candidat à l'élection présidentielle de 2019, disant chercher des solutions "alternatives légales pour permettre cette candidature".