La justice bolivienne a conclu mercredi à l'"inexistence" du fils supposé du président Evo Morales et de son ex-compagne Gabriela Zapata, semblant mettre un terme à cette affaire qui a tenu le pays en haleine.
Pas d'existence physique. Dans sa décision, la juge Jacqueline Rada souligne qu'il "n'existe pas d'autres registres qui accréditent ou confirment l'existence physique" de l'enfant. L'ex-compagne du président bolivien Gabriela Zapata a présenté "quatre photos imprimées" du garçon, dont l'âge et l'aspect "diffèrent de l'enfant qui a été présenté devant la justice", selon le jugement qui indique aussi que "le test ADN" a donné un résultat négatif.
"L'affaire est close". Cette décision, rendue publique mercredi, date de vendredi dernier. Elle intervient alors que, dès lundi, Evo Morales avait estimé que l'affaire sur son fils supposé était "close". "L'affaire est close pour le président, une fois que la juge familiale a déclaré infondée la demande, à cause du doute concernant l'existence du fils supposé, qui a été remplacé par un autre enfant" devant la justice, avait déclaré lundi l'avocat d'Evo Morales Gaston Velasquez.
Une ancienne relation. La presse avait révélé en février que le président de gauche, 56 ans, et la jeune femme, âgée de 28 ans, avaient eu une relation il y a dix ans et qu'un enfant en était né. Evo Morales l'a d'abord reconnu, expliquant qu'on lui avait dit que l'enfant était mort à la naissance. L'exécutif a ensuite changé de version, affirmant que l'enfant n'avait jamais existé. Par ailleurs, le Parlement bolivien a blanchi mardi le président d'accusations de trafic d'influence en faveur de son ex-compagne Gabriela Zapata, dont l'entreprise chinoise CAMC avait signé des contrats avec le gouvernement pour environ 580 millions de dollars.