Médecins sans frontières (MSF) a divulgué mercredi de nouveaux éléments qui incriminent, selon l'ONG, les armées russe et syrienne dans le bombardement de deux hôpitaux du nord-ouest de la Syrie en février 2016, dont un qu'elle soutenait. Des vidéos, trouvées sur les réseaux sociaux, montrent "qu'il y a des attaques systématiques des hôpitaux de la part des armées russe et syrienne", estime un porte-parole de Forensic architecture, un centre de recherche britannique qui a procédé à leur analyse "dans le moindre détail" pour MSF.
25 morts lors d'un de ces bombardements. Le 15 février 2016, vers 9H locales, "quatre frappes" touchent un hôpital soutenu par MSF dans la province rebelle d'Idleb. Alors que les secours s'activent, de nouvelles frappes surviennent 45 minutes plus tard. Au total, 25 personnes meurent et 11 sont blessées, selon un bilan alors communiqué par l'ONG. Peu après 11H, l'hôpital public de Maaret al-Noomane, situé à six kilomètres de là, est à son tour bombardé. Le bilan humain de cette autre attaque n'est pas connu.
"Il n'y a pas de preuve formelle", reconnaît le directeur des opérations adjoint de MSF Pierre Mendiharat, "mais un faisceau de présomption qui nous conforte." "On avait déjà la conviction que les forces gouvernementales et pro-gouvernementales étaient responsables", a-t-il poursuivi.