L'espoir d'une trêve s'éloigne en Syrie où 50 personnes dont des enfants ont été tuées par des missiles tirés sur des hôpitaux et des écoles.
Des frappes russes ? Lundi, des tirs de missiles ont "tué près de cinquante civils dont des enfants et fait de nombreux blessés" dans "au moins" cinq établissements médicaux et deux écoles à Alep et Idlib dans le nord de la Syrie, selon l'ONU. Ces attaques, qui ont touché entre autres un hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF), sont des "violations flagrantes du droit international" et "jettent une ombre sur les engagements pris par le Groupe de soutien international à la Syrie" sur une cessation des hostilités, a estimé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, ces frappes seraient d'origine russe.
"Des crimes de guerre" pour la France. La diplomatie française a jugé dans un communiqué que "les attaques contre les structures de santé en Syrie par le régime ou ses soutiens (...) sont constitutives de crimes de guerre".
Une trêve compromise. Ces bombardements, l'escalade entre la Turquie et la Russie, toutes deux impliquées militairement sur le terrain ainsi que l'avancée des Kurdes dans le nord où le régime syrien est aussi à l'offensive, augurent mal d'une trêve décidée par les grandes puissances et qui doit théoriquement entrer en vigueur à la fin de la semaine.
La Syrie est ravagée depuis près de cinq ans par une guerre qui a fait plus de 260.000 morts et poussé des millions de personnes à l'exil. Elle implique aujourd'hui une multitude d'acteurs syriens et internationaux.