Une tentative "d'humilier le Gabon". Ali Bongo ne décolère pas après la brève interpellation de son directeur de cabinet début août à Paris, soupçonné par la justice d'avoir perçu illégalement de l'argent d'une entreprise française. Le président gabonais s'exprimait sur le perron de l'Elysée, à l'issue d'un entretien, lundi, avec son homologue français François Hollande. Mardi, il était l'invité d'Europe 1
"L’état, ce n'est pas moi". "Nous ne nous mêlons pas de la justice. Mais j'ai simplement dit qu'il y avait d'autres manières d'amener mon directeur de cabinet à venir s'exprimer", a-t-il regretté. Au cœur de l'été, le président gabonais avait annoncé son intention de léguer toute la part de son héritage à la jeunesse de son pays. "Je suis déjà passé aux actes ! Ma propriété à Libreville a été transférée à l'Etat. Et l'Etat, ce n'est pas moi. La République gabonaise est un ensemble d'institutions." Est-ce une façon de rendre à la jeunesse ce qui, d'une certaine façon, lui a été pris ? "Non, ce n'est pas du tout ça. Je veux partager ce que j'ai avec les Gabonais.
"On instrumentalise la justice". Interrogé sur "l'affaire des biens mal acquis", qui concerne certains présidents du continent africain, Ali Bongo a estimé qu'il s'agit avant tout d'une "affaire politique. On instrumentalise la justice. Cela fait huit ans que cela dure… Ceux qui sont venus les premiers parler de cette question là n'ont jamais apporté la preuve de quoi que ce soit".
>> Retrouvez l'intégralité de l'entretien en vidéo :
Bongo : "Il faut faire attention à qui l'on...par Europe1fr