Alors que la crise des migrants agite le monde depuis des semaines, les présidents africains ont gardé le silence. Ali Bongo, le président du Gabon, a, lui, décidé de prendre la parole, au lendemain de son entrevue avec François Hollande à l'Elysée. Il était l'invité d'Europe 1, mardi matin.
"Derrière tous ça, il y a une détresse." "Effectivement, quand nous voyons ces images, nous pouvons nous dire, nous présidents, que nous aurons pu mieux faire. Je salue l'initiative d'une réunion à Malte. On ne peut pas régler la question si on ne voit pas les pays d'origine et les pays d'arrivée se mettre ensemble pour trouver une solution. Car derrière tout ça, il y a une détresse."
Ali Bongo, qui regrette l'absence d'une réunion des dirigeants africains, a une autre crainte : "il ne faut pas que l'on commence à faire du business sur le dos des migrants. Certaines causes amènent certains groupes à tirer profit de ce drame. Il faut réagir, donc il faut se mettre ensemble pour régler cette question. Cela passe par un certains nombres de programmes pour que les gens puissent rester chez eux".
"Avoir 'une bonne immigration'." Quant à la fermeture des frontières envisagée par certains pays européens, Ali Bongo estime que "ce n'est pas une solution. Ce qui est important, c'est d'avoir 'une bonne immigration'. Il faut faire attention à qui vient, qui rentre." Est-ce à dire que certains des Syriens accueillis en France ou en Allemagne pourraient être des djihadistes infiltrés ? "Sans aucun doute ! J'en suis persuadé. Au Gabon, dans des arrivées massives comme celles là, il y a beaucoup d'infiltrés".
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Bongo : "Il faut faire attention à qui l'on...par Europe1fr