Les autorités saoudiennes ont promis une enquête "rapide et transparente" après la bousculade qui a fait plus de 700 morts jeudi à Mina près de La Mecque lors d'un rituel du hajj, le grand pèlerinage dans le premier lieu saint de l'islam.
"Mauvaise gestion". La bousculade, qui a coïncidé avec l'Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice, s'est produite lors du rituel de la lapidation de Satan qui consiste, pour les pèlerins, à jeter des cailloux vers trois stèles le représentant. Un choc entre une marée humaine quittant l'une des stèles et une foule venant en sens inverse a provoqué le drame, selon un responsable du ministère de la Santé.
Alors que la majorité des pèlerins sont des étrangers, l'Iran chiite, grand rival de l'Arabie saoudite sunnite, a dénoncé des failles dans la sécurité. Faisant état d'un bilan de 90 morts parmi ses ressortissants, le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a imputé aux autorités saoudiennes la responsabilité de la bousculade, dénonçant une "mauvaise gestion" de Ryad. Le roi Salmane, qui a reçu en soirée les responsables du hajj, a dit attendre "au plus tôt" les résultats de l'enquête, ajoutant avoir ordonné "une révision des plans" d'organisation du pèlerinage pour que les fidèles "accomplissent leurs rituels en toute sécurité".
Il s'agit de la tragédie la plus meurtrière à endeuiller le hajj depuis 25 ans en Arabie saoudite où deux millions de pèlerins sont rassemblés cette année.