"Un show, un match de boxe ou de catch…" Les électeurs américains se préparent à un rendez-vous musclé, dans la nuit de lundi, avec le premier débat entre les candidats à la présidence Hillary Clinton et Donald Trump. Et, à en croire Jean-Éric Branaa, maître de conférence à l’Université Paris-II, le candidat républicain a tout pour tirer son épingle du jeu.
"Hillary Clinton arrive comme la première de la classe", explique ce spécialiste des États-Unis. Plus direct, Donald Trump se présente avec une nouvelle stature : "Sa nouvelle cheffe de campagne l’a beaucoup assagi pour le mettre sur une voie plus présidentiable. Et s’il prend les habits de présidentiable, peut-être que les 9% d’indécis vont dire : ‘Mais après tout, pourquoi on nous vend Donald Trump comme un diable alors que c’est un homme comme les autres, pourquoi ne pas voter pour lui ?’"
En cas de débat réussi, Donald Trump peut alors opérer un renversement inattendu dans la course à la présidence, longtemps promise à Hillary Clinton. "Depuis une semaine, on se rend compte qu’ils sont à égalité", analyse Jean-Éric Branaa. "Il y a une marge d’erreur dans les sondages. Quand on dit qu’il y en a un qui est devant de 2 points, ça peut être le contraire. On a vu ça dans les primaires, où Donald Trump était souvent donné perdant et gagnait d’un point." Idem en janvier ?