Près de 24 heures de négociations non-stop et toujours pas de résultat. Angela Merkel et les sociaux-démocrates cherchaient désespéramment vendredi à s'entendre pour former un gouvernement en Allemagne, où la chancelière conservatrice joue sa survie politique.
Les points qui bloquent. Vers 5 heures du matin, toujours aucun accord n'était en vue, mais un report des tractations était exclu, selon des sources proches des négociateurs. Selon plusieurs médias allemands, les discussions patinent notamment sur des questions fiscales et sur la politique migratoire. Jamais la chancelière n'aura négocié aussi longtemps, quel que soit le sujet, relève le quotidien Die Welt. Les pourparlers pour le maintien de la Grèce dans la zone euro ou le traité de paix de Minsk pour l'Ukraine de l'est avaient duré "seulement" 17 heures.
"Trouver des compromis constructifs". "Ce sera une dure journée", avait averti d'emblée Angela Merkel jeudi matin avant la dernière séance de négociations, parlant de "gros obstacles" à surmonter. Après avoir d'abord échoué en novembre à s'entendre sur une coalition majoritaire avec les écologistes et les libéraux, elle n'a plus le droit à l'erreur. La chancelière de 63 ans s'est dite prête à "trouver des compromis constructifs" entre son camp démocrate-chrétien (CDU et CSU) et les sociaux-démocrates du SPD, mais sans dépasser certaines lignes rouges.
Le président du SPD Martin Schulz a lui aussi parlé de "gros obstacles" à franchir. Face au risque de blocage, le président allemand Frank-Walter Steinmeier, social-démocrate, a appelé les deux camps à surmonter leurs différends au nom de l'intérêt national.