Brésil : Dilma Roussef doit faire face à double camouflet

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N.M. avec AFP
En plus du rejet des comptes publics de l'Etat de 2014, la présidente brésilienne doit faire face à la réouverture d'une enquête sur un possible financement illicite autour de son élection en 2014.

La présidente du Brésil de gauche Dilma Rousseff, déjà au plus bas dans les sondages, a subi deux cinglants camouflets en 24 heures qui fournissent des munitions aux partisans de sa destitution et vont la fragiliser un peu plus.

Financement illicite. Le Tribunal des comptes de l'Union (TCU) a préconisé mercredi soir aux parlementaires brésiliens de rejeter les comptes publics de l'Etat de 2014 au motif qu'ils auraient été sciemment entachés d'irrégularités. Mardi soir, le Tribunal supérieur électoral (TSE) avait ouvert le feu en relançant une enquête sur la campagne présidentielle de 2014 ayant abouti à la réélection disputée de Dilma Rousseff, sur fond d'accusations par l'opposition de financement illicite en marge du vaste scandale de corruption qui éclabousse le géant public pétrolier Petrobras.

Climat politique délétère. Les issues des deux procédures sont incertaines. Il est fort possible qu'elle ne débouchent finalement sur rien. Mais les deux épées de Damoclès qui viennent de se matérialiser au-dessus de la tête de la présidente vont empoisonner un peu plus le climat politique au Brésil, au moment où le géant émergent d'Amérique latine est embourbé dans une sévère récession économique.

De nouvelles élections ? Dans le cas le plus défavorable pour Dilma Rousseff et le Parti des travailleurs (PT, de gauche) au pouvoir depuis 2003, la justice électorale pourrait finir par invalider l'élection de Dilma Rousseff et de son vice-président Michel Temer, ce qui déboucherait sur la convocation d'un nouveau scrutin.