Deux amies de la présidente de gauche du Brésil Dilma Rousseff, actuellement suspendue de ses fonctions pour une procédure en destitution, ont lancé mercredi un projet de "crowdfunding" (financement participatif) pour financer une campagne contre cette procédure. L'objectif du projet est de récolter 500.000 réais (140.000 euros).
Déjà 18.500 euros. Baptisée "En route vers la démocratie - Tous pour Dilma", l'initiative de deux de ses amies qui ont lutté avec elle contre la dictature dans les années 70, a été lancée sur la plateforme de financement participatif "Catarse.me". En quatre heures, elle avait déjà recueilli 66.226 réais (18.500 euros) en 747 micro-dons qui peuvent aller de 10 à 5.000 réais. En échange de ce soutien, les donateurs auront une mention sur le site dilma.com.br et recevront une photo dédicacée en version digitale et une vidéo de remerciement.
Vivres coupées. Le projet cherche à palier les restrictions financières imposées par le gouvernement par intérim de Michel Temer, qui l'a remplacée, pour l'empêcher de faire de voyager à travers le Brésil et de défendre sa cause jusqu'à ce que le Sénat décide (fin août) s'il doit la destituer définitivement pour le maquillage présumé de comptes publics.
La dirigeante de gauche de 68 ans continue à habiter au palais présidentiel de l'Alvorada, à la sortie de Brasilia. Mais elle dénonce le fait que le gouvernement de Michel Temer, son vice-président qu'elle accuse d'avoir ourdi un "coup d'Etat parlementaire", l'empêche d'utiliser des avions officiels pour se déplacer dans le pays afin de défendre son mandat, qui court jusqu'en 2018. Elle dit également être limitée pour le paiement des hôtels et affirme que la nouvelle administration lui a même coupé les frais d'alimentation.