Brésil : le mariage de la fille d'un ministre violemment perturbé

Des hommes ont tenté de protéger la mariée avec un parapluie.
Des hommes ont tenté de protéger la mariée avec un parapluie. © Capture d'écran Twitter @PanichiRaphael
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avec AFP
Des opposants au régime brésilien ont perturbé vendredi le mariage d'une députée régionale et fille du ministre de la Santé, sur laquelle ils jetaient notamment des œufs.

Plusieurs centaines de manifestants hostiles au gouvernement du président brésilien ont violemment perturbé le mariage d'une députée régionale et fille du ministre de la Santé, dans une église du sud du pays. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent Maria Victoria Barros, députée régionale de l'État de Parana et fille du ministre brésilien de la Santé Ricardo Barros, quitter l'église de Curitiba, vendredi, sous la protection de policiers et de gardes de sécurité brandissant des parapluies pour la protéger des œufs et des autres objets projetés par les manifestants.

"Le prix de la démocratie". La mariée s'est ensuite engouffrée dans une camionnette qui s'est frayée un chemin parmi la foule, escortée par la police, sous les bordées d'injures. Dans un communiqué, la famille Barros a toutefois affirmé que "tout s'est déroulé normalement", et que la manifestation avait juste empêché les mariés de se déplacer à pied entre l'église et la salle de réception toute proche. "Nous déplorons les agressions physiques et verbales subies par certains invités, mais c'est le prix de la démocratie", ajoute le communiqué.

Le pays plongé dans une grave crise politique. La famille a indiqué que la manifestation s'était déroulée à l'appel de partis et syndicats de gauche hostiles à la mère de la mariée, Cida Borghetti, vice-gouverneur de l'État de Parana et qui aspire au poste de gouverneur. Le Brésil est plongé depuis plus d'un an dans une grave crise politique qui s'est soldée par la destitution de la présidente de gauche Dilma Roussef, la condamnation à neuf ans et six mois de prison de son prédécesseur Luis Inacio Lula da Silva et par la menace d'un procès pour corruption contre l'actuel président Michel Temer.