Brésil : le parti centriste quitte la coalition de Dilma Rousseff

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avec AFP , modifié à

Le premier parti politique brésilien a décidé mardi de quitter la coalition gouvernementale, accroissant encore la probabilité d'une destitution de la présidente Dilma Rousseff.

Le grand parti centriste brésilien PMDB, a voté mardi par acclamation sa sortie de la coalition de la présidente de gauche Dilma Rousseff, sous la menace chaque jour plus forte d'une destitution.

"Sortie immédiate du gouvernement". La direction nationale du parti du vice-président Michel Temer, qui succèdera à Dilma Rousseff si elle est destituée par le Parlement, a décidé sa "sortie immédiate du gouvernement", appelant ses ministres à en démissionner. "A partir d'aujourd'hui, dans cette réunion historique pour le PMDB, le PMDB se retire de la base du gouvernement de la présidente Dilma Rousseff et personne dans ce pays n'est autorisé à exercer un poste fédéral au nom du PMDB", a annoncé le vice-président du parti, Romero Juca.

Le PMDB, première force parlementaire. Première force parlementaire avec 69 députés sur 513 et 18 sénateurs sur 81, le PMDB était le principal allié du Parti des travailleurs (PT, gauche) au sein de la coalition au pouvoir, et faisait partie depuis 2004 du gouvernement. Dès lundi soir, l'un des sept ministres PMDB, celui du Tourisme Henrique Alves, avait annoncé sa démission.

"Temer président !". "Temer président !", "Dehors le PT", ont crié de nombreux membres du PMDB lors de la réunion de la direction du parti, dans une salle du Parlement à Brasilia. Homme d'appareil discret, Michel Temer, 75 ans, ne dissimule plus son ambition de succéder rapidement à Mme Rousseff, 68 ans, de plus en plus isolée à l'approche d'un vote des députés sur sa destitution attendu mi-avril. Le parti centriste, rallié à l'opposition de droite, devra réunir au moins deux tiers des voix des députés (342 sur 513) s'il veut obtenir la mise en accusation de la présidente devant le Sénat, qui aura le dernier mot.

Dilma Rousseff est accusée d'avoir fait supporter temporairement à des banques publiques des dépenses incombant au gouvernement, afin, selon l'opposition, de dissimuler l'ampleur des déficits publics, en 2014, année de sa réélection, et en 2015.