Le président brésilien Michel Temer, confronté à une grave crise politique et accusé de corruption, participera bien à la réunion du G20, a annoncé lundi la présidence, contredisant une précédente annonce sur son absence à Hambourg.
Temer en Allemagne jeudi et vendredi. La présence du "président au G20" des 7 et 8 juillet "est confirmée", a annoncé, laconique, un responsable de la communication du Palais de Planalto. Michel Temer quittera le Brésil jeudi pour assister vendredi en Allemagne à l'ouverture du sommet, a-t-il précisé.
Des accusations de corruption. Le Planalto avait indiqué mercredi dernier que "le président a(vait) décidé qu'il ne se rendrait pas au G20", sans autre précision, après que Michel Temer eut été officiellement accusé de corruption passive par le procureur-général. Son sort est désormais entre les mains de la Chambre des députés, où doit se dégager une majorité des deux tiers pour qu'il soit jugé par la Cour suprême. M.ichel Temer pouvant compter sur un important soutien à la Chambre, cette option semble assez peu probable.
Des déplacements internationaux infructueux. Il avait participé l'an passé au G20 en Chine, quelques jours à peine après avoir été officiellement désigné pour remplacer l'ex-présidente de gauche Dilma Rousseff, destituée pour maquillage des comptes publics. Le mois dernier, le président brésilien, qui a effectué très peu de déplacements à l'étranger, est allé en Russie et en Norvège, deux visites qui n'ont pas tourné à son avantage. Aucun contrat n'a été signé en Russie - où Michel Temer a fait référence au pays "soviétique" - et la Norvège a annoncé, alors qu'il se trouvait à Oslo, une baisse de ses allocations de soutien à la lutte contre la déforestation en Amazonie.