Le Tribunal suprême fédéral du Brésil (STF) a rejeté vendredi un recours du gouvernement demandant d'annuler la procédure de destitution contre la présidente de gauche Dilma Rousseff, à deux jours d'un vote crucial des députés.
Début des débats vendredi. Cette décision a été adoptée par une majorité de 11 magistrats de la plus haute juridiction brésilienne dont les délibérations étaient retransmises en direct à la télévision. Elle intervient à quelques heures de l'ouverture d'une assemblée plénière marathon du Congrès des députés qui doit statuer jusqu'à dimanche sur le sort de la dirigeante de gauche, accusée par l'opposition de maquillage de comptes publics.
Deux tiers des votes. Dimanche, l'opposition devra rallier les deux tiers de vote de la chambre basse (342 sur 513) pour que la destitution de la présidente soit soumise à l'approbation du Sénat, faute de quoi elle serait automatiquement enterrée et Dilma Rousseff sauverait son mandat. En cas de vote défavorable des députés, la situation deviendrait extrêmement critique pour Dilma Rousseff.
Mise en accusation ? Il suffirait en effet, courant mai, d'un vote à la majorité simple des sénateurs pour prononcer sa mise en accusation. Elle serait alors écartée du pouvoir pendant un délai maximum de 180 jours dans l'attente d'un jugement final. Le vice-président Michel Temer assumerait immédiatement ses fonctions et formerait un gouvernement de transition.