La présidente brésilienne suspendue Dilma Rousseff a appelé mardi ses soutiens à "résister" avec elle, deux jours avant que son procès en destitution n'entre dans sa dernière phase au Sénat. "Résistons tous ensemble", a-t-elle déclaré, haranguant les centaines de sympathisants rassemblés dans un auditorium de Sao Paulo.
Recours rejeté. Dans la soirée, la Cour suprême a rejeté le recours formulé par ses avocats pour annuler la session parlementaire du 10 août, lors de laquelle une majorité de sénateurs se sont prononcés pour la tenue d'un procès en destitution. Les avocats de Dilma Rousseff faisaient valoir que certains points de la procédure adoptée avaient violé les droits de leur cliente, ce qu'a réfuté le président du tribunal, Ricardo Lewandowski.
"La démocratie n'est pas garantie". "Ce que nous avons appris avec tout cela, c'est que la démocratie n'est pas garantie, comme nous le pensions, nous devons toujours être en alerte pour ne pas perdre ce que nous avons gagné", a poursuivi Dilma Rousseff entre les applaudissements des quelque 1.500 ouvriers, étudiants et artistes, entre autres, selon les chiffres des organisateurs.
Verdict prévu le 31 août. Le dernier acte de la procédure de destitution controversée de la présidente de gauche, suspendue depuis le 12 mai, par un Sénat empêtré dans le scandale de corruption du géant public pétrolier Petrobras, s'ouvre jeudi. Le Sénat donnera le coup d'envoi d'un procès dont le verdict devrait tomber autour du 31 août. Si elle est reconnue coupable de maquillage des comptes publics et d'avoir signé des décrets engageant des dépenses imprévues sans l'accord du Parlement, elle perdra immédiatement son mandat.