Le Parti progressiste (PP), jusqu'à présent allié de Dilma Rousseff, a décidé de claquer la porte de la coalition gouvernementale brésilienne et a annoncé que la majorité de ses 47 députés voteraient en faveur de la destitution de la présidente.
Le PP rendra ses postes. "Le parti a quitté la majorité", a déclaré mardi une porte-parole de la formation, à quelques jours du vote décisif des députés qui doivent se prononcer dimanche sur le sort de la présidente. Le PP rendra tous les postes ministériels qu'il détient, a indiqué Ciro Nogueira aux journalistes.
Un précédent. Le mois dernier déjà, la formation du vice-président de la République Michel Temer, le Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), avait quitté la coalition gouvernementale, ce qui avait considérablement fragilisé la présidente.
Décision dimanche. Une commission parlementaire de la Chambre des députés s'est prononcée lundi en faveur de la destitution de la présidente Dilma Rousseff, qui a parlé d'un complot le lendemain. Elle est soupçonnée d'avoir manipulé les comptes publics pour favoriser sa réélection en 2014. La procédure de destitution doit maintenant suivre son cours au Sénat, où le vote aura lieu dimanche.