L'ordre brésilien des avocats (OAB) a réclamé l'ouverture d'une nouvelle procédure de destitution à l'encontre de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, qu'ils accusent d'obstruction à la justice, de manoeuvres comptables et d'avoir accordé des exemptions fiscales à la Fédération internationale de football (Fifa) lors de la Coupe du monde 2014. La chef d'Etat est déjà visée par une autre procédure, pour violation des règles budgétaires, que cherchent à lancer des parlementaires de l'opposition.
Partisans. Des partisans de Dilma Rousseff ont tenté lundi d'empêcher physiquement l'OAB de déposer sa requête devant la chambre basse du Parlement brésilien aux cris de "Não passaram" (ils ne passeront pas), cri de ralliement traditionnel de la gauche. Parmi les éléments présentés par l'OAB, la question de l'obstruction à la marche de la justice est peut-être la plus sensible pour la présidente.
Lula protégé ? L'OAB reproche en outre à Dilma Rousseff d'avoir fait entrer dans son gouvernement son prédécesseur, Luiz Inacio Lula da Silva, afin de le préserver des poursuites judiciaires. L'organisation, qui représente un million d'avocats brésiliens, accuse également la présidente d'avoir attenté aux intérêts du pays en dispensant la Fifa d'impôts lors de la Coupe du monde 2014.
Plusieurs requêtes contre Rousseff. Cette nouvelle requête vient s'ajouter à la dizaine d'autres que le président de la chambre basse, Eduardo Cunha, doit examiner. Eduardo Cunha, adversaire farouche de Dilma Rousseff, est lui-même visé dans le vaste scandale politico-financier Petrobras.