Pas moins de 23 villes se sont portées candidates pour l'accueil des deux agences européennes qui vont quitter Londres à la suite du Brexit, et qui représentent à elles deux environ un millier d'emplois, selon un communiqué du conseil de l'UE.
Un vote en novembre. Pour la plus importante des deux agences, l'Agence européenne du médicament (AEM) qui compte près de 900 employés, 19 métropoles ont postulé, et 8 pour l'Autorité bancaire européenne (ABE). Les futurs sièges des deux agences seront décidés par un vote entre les 27 le 20 novembre prochain. La Commission européenne sera chargée d'évaluer les candidatures d'ici le 30 septembre, sans toutefois proposer de classement. Plusieurs critères ont été définis, outre la capacité d'être opérationnel au moment du départ britannique (au plus tard fin mars 2019): l'accessibilité, la présence d'écoles, l'accès au marché du travail et aux soins. Un certain équilibre géographique dans la répartition avec les autres agences de l'UE devra aussi être respecté.
Lille et Paris parmi les candidates. Les 27 Etats membres restant après le départ du Royaume-Uni avaient jusqu'à lundi minuit pour présenter une candidature unique pour chaque agence. Ainsi la France a proposé Lille, dans le nord, pour l'AEM, et Paris pour l'ABE, l'Allemagne respectivement Bonn et Francfort. Quatre Etats membres ont fait le choix de proposer une seule ville pour les deux agences : la Belgique, l'Irlande, l'Autriche et la Pologne, qui ont proposé leurs capitales respectives. La bataille sera particulièrement âpre pour l'Agence du médicament, qui a en charge l'évaluation scientifique, la supervision et les contrôles de sécurité pour les médicaments à usage humains et vétérinaires commercialisés dans l'UE. Les grandes métropoles européennes de la grande majorité des Etats membres sont en compétition pour l'AEM : on retrouve également sur la liste Amsterdam, Athènes, Barcelone, Bratislava, Bucarest, Copenhague, Helsinki, Milan, Porto, Sofia, Stockholm, Malte et Zagreb.