Y aura-t-il, comme initialement prévu, un "Brexit" le 29 mars ? "Les Britanniques ont voté pour le Brexit, c'est leur choix. Et c'est le 29 mars", maintient dimanche Pierre Moscovici, invité dimanche du Grand rendez-vous d'Europe 1. Selon le commissaire européen aux Affaires économiques, seuls deux scénarios sont possibles : une sortie de la Grande Bretagne sur la base de l'accord déjà négocié avec l'Union européenne (mais rejeté par le Parlement britannique), ou une absence totale d'accord, un "no deal".
"Ils doivent nous dire ce qu'ils veulent". "La balle est maintenant dans le camp britannique. On sait qu'ils ne veulent pas de l'accord actuel. Ils ne veulent pas de 'no deal' non plus. On sait donc ce qu'ils ne veulent pas. Dans les 30 jours qui viennent, ils doivent nous dire ce qu'ils veulent", prévient Pierre Moscovici.
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L'ancien ministre français de l'Economie l'assure : il n'y a que "deux scénarios possibles". "Soit on revient à l'accord et la vie continue. Il n'y a pas de changement sur le plan des douanes pendant une période transitoire. Soit on n'y parvient pas, parce que le parlement britannique ne réussit pas à trouver une majorité, et le 29 mars à minuit, c'est le 'no deal', c'est une sortie désordonnée".
"Il faut qu'il y ait de l'ordre". Pierre Moscovici l'assure, ce scénario, ses services y sont préparés "depuis des mois" : "Il faut qu'il y ait de l'ordre. Dans cette hypothèse, il faudra des contrôles douaniers, des contrôles vétérinaires, des contrôles phytosanitaires, par exemple dans le tunnel sous la Manche. Cela fait des mois que l'on est en train de le préparer".