Des centaines de victimes du nazisme, privées de la nationalité allemande par le régime hitlérien et devenues britanniques, ou leurs descendants, ont demandé un passeport allemand depuis le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE, selon des données publiées vendredi.
Explosion des demandes depuis le Brexit. L'article 116-2 de la Constitution dispose que les personnes, et leurs descendants, privés de la nationalité allemande "pour des raisons politiques, raciales ou religieuses" entre le 30 janvier 1933, date de l'accession d'Adolf Hitler au pouvoir, et la capitulation du 8 mai 1945, peuvent à leur demande reprendre la nationalité allemande. Quelque 43 demandes de ce type avaient été formulées en 2015, puis 684 en 2016, dont 657 après la victoire des partisans du Brexit au référendum du 23 juin 2016.
D'autres pays européens concernés. L'année suivante, ce nombre s'est élevé à 1.667, selon des données communiquées par le ministère de l'Intérieur, interrogé par le groupe parlementaire FDP (libéraux). Au total, d'après des données publiées en mai, en 2015 622 Britanniques ont obtenu la nationalité allemande, en 2016 ils étaient 2.865 et 7.493 en 2017. Un tel bon des demandes de Britanniques désireux d'obtenir un passeport de l'UE dans l'optique du Brexit a été enregistré dans de nombreux pays européens. En France, le nombre des demandes a été multiplié par huit, passant de 386 à 3.173,