Le Royaume-Uni devra accepter les quatre libertés de circulation s'il veut conserver l'accès au marché intérieur européen et le "passeport" pour ses banques, a déclaré mardi soir François Hollande.
"Pour accéder au marché intérieur, il faut respecter les quatre libertés de circulation - des biens, des capitaux, des services et des personnes - et il ne sera pas possible pour le Royaume-Uni, quelles que soient les options qu'il choisira, de pouvoir accéder au marché intérieur sans l'application de cette règle, de ces libertés", a dit le président français après un dîner consacré au Brexit au Conseil européen.
Participer aussi au budget. "De la même manière, pour accéder au marché intérieur européen, il faut contribuer au budget européen, c'est ce que fait un pays comme la Norvège", possible modèle pour les futures relations avec le Royaume-Uni après sa sortie de l'UE, a ajouté le chef de l'Etat devant la presse.
Les conséquences de sa décision. S'ils refusent la liberté de circulation, un des principaux objets de la campagne pour le Brexit, "ils n'auront plus l'accès au marché intérieur et la City qui, grâce à la présence du Royaume-Uni dans l'Union européenne, pouvait faire des opérations de compensation en euro, alors même que le Royaume-Uni n'est pas membre de la zone euro, ne pourra plus les faire", a-t-il encore déclaré. Au yeux du président français, il ne s'agit pas de punir le peuple britannique, mais pendant un temps, ce dernier va subir les conséquences de sa décision de sortir de l'Union européenne.