Une étape importante est franchie vers le Brexit. La Commission européenne, qui mène les négociations du Brexit au nom de l'UE à 27, a estimé vendredi que des "progrès suffisants" ont été atteints sur les conditions du divorce avec le Royaume-Uni. La porte est donc ouverte pour la deuxième phase des négociations. La Première ministre britannique Theresa May est arrivée à Bruxelles vendredi vers 7h du matin, reçue par le président de la Commission Jean-Claude Juncker, pour une rencontre organisée à la dernière minute et qui a duré moins d'une heure. Et un accord a été trouvé.
Place au Conseil européen. Il revient désormais au Conseil européen, instance qui regroupe les dirigeants des Etats membres, de valider le constat de la Commission, est-il précisé dans un communiqué de l'exécutif européen. "Si les 27 États membres acceptent notre évaluation, nous, la Commission européenne et notre négociateur en chef Michel Barnier, sommes prêts à entamer immédiatement les travaux de la deuxième phase des négociations", a précisé Jean-Claude Juncker après sa rencontre avec Theresa May vendredi.
Le président du Conseil de l'UE, instance qui représente les dirigeants des 28, Donald Tusk, a pour sa part prévenu vendredi que "le défi le plus difficile" des négociations entre le Royaume Uni et l'Union sur le Brexit était "à venir". Donald Tusk a prévenu: "Nous savons tous que se séparer est dur mais se séparer et construire une nouvelle relation est encore plus dur". Le dirigeant se dit toutefois prêt à entamer un partenariat "étroit" en matière de commerce, de sécurité, de défense et de politique étrangère.
Décision attendue le 15 décembre. Les avancées exigées par l'UE concernant les trois dossiers jugés prioritaires ont été inscrites dans l'accord trouvé entre le Theresa May et Jean-Claude Juncker. La gestion de la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord, le règlement financier de la séparation et les droits des citoyens expatriés. Droits au chômage, protection de la Cour de justice européenne... "Les citoyens de l'Union vivant au Royaume-Uni et les citoyens britanniques installés dans l'UE à 27 conserveront les mêmes droits une fois que le Royaume-Uni aura quitté l'UE", assure la Commission.
"L'absence de frontière dure". Londres a aussi "pris des engagements importants pour éviter la mise en place d'une frontière physique" entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord. "En Irlande du Nord, nous garantirons qu'il n'y aura pas de de frontière dure", a expliqué Theresa May lors d'une conférence de presse à Bruxelles. "Je suis convaincu que des progrès suffisants ont été réalisés sur les questions irlandaises. Les paramètres ont été fixés et ils sont bons", s'est félicité le Premier ministre irlandais Leo Varadkar, soulignant qu'il n'y aura "aucune infrastructure physique" en Irlande du Nord.