Londres doit apporter une proposition "claire" sur le Brexit avant le sommet européen des 21 et 22 mars, a indiqué vendredi l'Elysée au lendemain du vote des députés britanniques pour un report de la sortie de l'Union européenne. "Sans clarté, il n'y a pas de solution", relève la présidence française, selon laquelle Londres a le choix entre l'approbation du plan de la Première ministre Theresa May, un "plan alternatif clair et nouveau", ou une sortie sans accord de l'UE qui "s'impose s'il n'y a pas d'alternative possible".
May doit remettre au vote au Parlement son accord de retrait. Le Brexit devrait être le premier sujet discuté au conseil européen du printemps qui réunira jeudi et vendredi à Bruxelles les dirigeants des 28. D'ici là, la Première ministre britannique Theresa May doit remettre au vote au Parlement son accord de retrait que les élus ont déjà retoqué à deux reprises. Un vote positif est "le scénario le plus souhaitable", selon l'Elysée. Dans ce cas, aucun pays, parmi les 27, ne devrait s'opposer à "une extension technique" de la sortie, initialement prévue le 29 mars, "pour permettre au Parlement britannique de voter une série de lois successives" d'ici la fin mai ou la fin juin.
"L'extension n'est pas un projet". En revanche, si cet accord est de nouveau rejeté, une demande d'extension courte "serait artificielle et sans effet" et l'Union européenne s'y opposerait probablement, indique la présidence française. "En soi même, l'extension n'est pas un projet, c'est un outil possible au service d'un projet", précise-t-on. Pour l'Elysée, "une demande d'extension longue devrait être appuyée et justifiée par un plan très clair" de sortie de l'UE, qui mette "quelque chose de nouveau sur la table : un référendum, une élection, un autre accord...". "Ce n'est pas aux pays de l'UE de le définir, c'est au Royaume Uni."