Le choc pour les Britanniques. L'inquiétude, aussi, pour les Français installés à Londres. Ils sont 300.000 à se demander désormais de quoi sera fait leur avenir. A peine 24 heures après le référendum qui a mené à la sortie de l'Union européenne, ils ont du mal à réaliser.
"On se sent un peu rejetés". Jusqu'au bout, certains n'ont pas voulu y croire. "On était dans notre bulle", témoigne un couple de Français. Une bulle composée de leur travail dans la finance avec équipes internationales, européennes, loin de l'Angleterre rurale et vieillissante qui a poussé au Brexit. "Nous sommes un peu choqués. On se sent un peu rejetés." La question de leur avenir en Grande-Bretagne se pose, les banques, leurs employeurs ayant déjà des plans pour déplacer des milliers d'emplois vers d'autres villes européennes. "C'est un peu dur, on est dans le flou."
Des mois d'incertitude. Frédéric, un autre salarié d'une grande banque, a le même souci immédiat. "Ici, on a un marché de l'emploi qui est extrêmement souple. On peut licencier très rapidement", rappelle-t-il. Pour ceux qui garderont leur emploi, d'autres questionnements se profilent : faudra-t-il un visa de travail ? Pourront-ils continuer à bénéficier de la sécurité sociale et toucher leur retraite ? Des questions qui inquiètent les familles d'expatriés condamnées à vivre quelques mois d'incertitude.