Emmanuel Macron a estimé jeudi à Salzbourg, en Autriche, que les propositions britanniques sur le Brexit n'étaient "pas acceptables en l'état" sur le plan économique car elles "ne sont pas respectueuses de l'intégrité du marché unique".
Interrogé sur l'hypothèse d'un second référendum au Royaume-Uni, fermement rejeté par la Première ministre Theresa May, le président français a estimé qu'"il ne m'appartient pas de me prononcer sur le choix souverain du peuple britannique". "Les choses avancent mais elles ne sont pas aussi simples" que ne l'ont dit "ceux qui ont promis monts et merveille" au moment du référendum, a ajouté Emmanuel Macron, les traitant de "menteurs". "Nous sommes aujourd'hui à l'heure de vérité" sur le Brexit et "il faut utiliser les prochaines semaines pour avancer", a plaidé le chef de l'État devant la presse, en indiquant attendre de "nouvelles propositions britanniques en octobre".
Un Brexit qui doit être "clair et simple". "En l'état, le 'plan de Checkers' ne saurait être un plan à prendre ou à laisser", a-t-il précisé, en faisant référence au plan sur les futures relations entre Londres et Bruxelles présenté au début de l'été par Theresa May. "Nous nous devons de défendre le marché unique et sa cohérence", selon lui. Sur le Brexit, il a souligné la nécessité d'"être clair et simple" dans le débat "car il y a beaucoup de nervosité" à l'approche des prochaines échéances.
Un sommet en octobre pour sceller le divorce. Londres et Bruxelles espèrent s'entendre lors d'un prochain sommet en octobre à Bruxelles sur un accord scellant leur divorce, ainsi que sur une déclaration fixant le cadre de leur future relation, en particulier au niveau économique. Emmanuel Macron a précisé qu'il était "particulièrement attaché à la méthode" basée sur "une organisation à 27 avec un négociateur unique, le Français Michel Barnier, dont il vanté "la grande qualité des travaux".
Theresa May va faire de nouvelles propositions sur l'Irlande. Dans le même temps, Theresa May a annoncé qu'elle comptait présenter "sous peu" une nouvelle proposition sur la frontière irlandaise, l'un des derniers points d'achoppement des négociations avec l'UE sur le Brexit. "Nous présenterons bientôt nos propres propositions", a-t-elle déclaré à l'issue à Salzbourg