Selon le Daily Telegraph, les différents négociateurs seraient parvenus à un accord sur un chiffre compris entre 45 et 55 millions d'euros.
Les négociateurs britanniques et européens sont parvenus à un accord sur le règlement financier du Brexit, sur un chiffre compris entre 45 et 55 milliards d'euros, selon le quotidien britannique The Telegraph mardi soir. Deux sources ont confirmé au journal que les deux parties étaient tombées d'accord en fin de semaine dernière sur cette question, l'un des principaux points d'achoppement des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Un peu plus tard, une autre source a confirmé que les Britanniques seraient prêts à honorer l'ensemble de ses engagements financiers.
Le gouvernement britannique propose 20 milliards d'euros. Selon le Telegraph, le chiffre final "sera compris entre 45 et 55 milliards d'euros", en fonction du calcul réalisé par chaque camp selon "une méthodologie élaborée conjointement". Jusqu'ici, l'offre financière du gouvernement britannique se situait autour de 20 milliards d'euros, une proposition qui avait été balayée par le président du Parlement européen Antonio Tajani, qui avait estimé que la facture s'élevait plutôt entre 50 ou 60 milliards d'euros.
Citant des sources diplomatiques, le Financial Times écrit que la Grande-Bretagne est prête à honorer l'intégralité de ses engagements financiers, soit un total pouvant aller jusqu'à 100 milliards d'euros, dans le cadre d'un accord passé avec Bruxelles. Le quotidien économique ajoute que les paiements nets de Londres sur ce passif, étalés sur plusieurs décennies, pourraient représenter moins de la moitié de ce total.
Pas de confirmation des deux parties à ce stade. Sollicités par l'AFP, la Commission européenne et le ministère du Brexit (DExEU) ont refusé de confirmer un tel accord. "Des discussions intensives entre le Royaume-Uni et la Commission européenne se poursuivent cette semaine à Bruxelles alors que nous tentons de trouver un accord", a expliqué le DExEU, dans un bref message envoyé par email. Un tel accord représenterait un progrès très important dans les négociations menées entre Londres et Bruxelles entamées en juin : les 27 ont fait du règlement financier un pré-requis avant d'aborder la future relation entre l'UE et le Royaume-Uni.
Tusk et May doivent se rencontrer lundi prochain. L'UE exige également des "progrès suffisants" sur la question des droits des Européens vivant au Royaume-Uni après le Brexit et sur les conséquences du divorce sur la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord. C'est pendant un sommet prévu pour les 14-15 décembre à Bruxelles que les 27 diront s'ils acceptent d'ouvrir cette deuxième phase, que le Royaume-Uni s'impatiente de pouvoir entamer. Le 24 novembre, le président du Conseil européen Donald Tusk avait donné dix jours à la Première ministre britannique Theresa May, pour "constater des progrès du côté du Royaume-Uni sur tous les sujets". Les deux dirigeants doivent se rencontrer le 4 décembre pour faire le point sur les négociations.