Le président français Emmanuel Macron a estimé vendredi à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles principalement consacré au Brexit que le Royaume-Uni était "loin du compte" sur ses engagements financiers envers l'UE. "Nous sommes loin du compte sur les engagements financiers", a estimé Emmanuel Macron, jugeant qu'il restait "un effort important à faire de la part du Royaume-Uni" sur ce point, considéré comme une priorité par l'UE.
Des progrès dans la main des Britanniques. Theresa May doit encore faire plus de la moitié du chemin sur la question cruciale du règlement des engagements financiers du Royaume-Uni envers l'Union européenne, a estimé Emmanuel Macron. Dans ces conditions, beaucoup de progrès doivent être accomplis sur ce point avant de pouvoir passer à la phase deux des négociations, cruciale pour Londres, sur la transition post-Brexit et les relations futures, et ces progrès sont dans la main des Britanniques, a-t-il ajouté.
Les "27" attendent des progrès suffisants. "Le problème aujourd'hui de Theresa May, c'est que celles et ceux qui ont prôné le Brexit n'ont jamais expliqué au peuple britannique quelles en étaient les conséquences", a-t-il également déclaré. La question de la facture du Brexit fait partie des trois dossiers érigés en priorité par l'UE pour organiser le divorce, avec le sort des expatriés et les conséquences de la séparation pour l'Irlande. Ce n'est qu'une fois que des "progrès suffisants" auront été constatés dans ces dossiers que les 27 accepteront d'ouvrir véritablement les négociations sur leurs relations futures.
La question du règlement financier constitue l'un des principaux points d'achoppement. Le solde de tout compte que devra verser le Royaume-Uni pour honorer ses engagements financiers au sein de l'UE est officieusement évalué côté européen à entre 60 et 100 milliards d'euros, selon les sources.