Londres n'a toujours pas exprimé de position claire sur l'avenir de ses relations post-Brexit avec l'UE, a estimé mardi la chancelière Angela Merkel, notant qu'il ne restait que "six à huit semaines" pour trouver un accord. Cette pique de la dirigeante allemande intervient après que la Première ministre britannique Theresa May a jugé "inacceptable" le rejet de ses propositions par les dirigeants européens lors d'un sommet informel vendredi et fait état d'une "impasse" dans les négociations.
"Ce n'est pas très clair". "Nous avons six à huit semaines de travail particulièrement dur devant nous et à l'issue desquelles des décisions politiques doivent tomber. Cela dépend en grande partie bien sûr de ce que la Grande-Bretagne veut vraiment, et là ce n'est pas très clair", a lâché la chancelière lors d'un discours devant des industriels allemands. "Et il faut aussi que je le dise : on ne peut pas appartenir à une partie du marché unique et pas à trois autres", a-t-elle ajouté, alors que Theresa May propose dans son plan dit "de Chequers" une zone de libre-échange pour les biens industriels et les produits agricoles, mais pas pour les services ou les personnes.
Transition ou divorce brutal ? Les 27 et Londres doivent s'entendre en octobre ou novembre sur l'accord scellant leur divorce ainsi que sur une déclaration fixant le cadre de leur future relation. Sans accord, une rupture brutale interviendrait dès mars 2019 alors qu'en cas de compromis, une période de transition sera mise en place jusqu'à fin 2020 avec des conséquences moins rudes et immédiates pour les entreprises comme pour les autorités.