La politique fiction, très peu pour elle ! La Première ministre britannique Theresa May a refusé mardi de dire, lors d'un entretien à la radio, ce que serait son vote en cas de nouveau référendum sur le Brexit. "Je ne réponds pas à des questions hypothétiques", a esquivé la dirigeante conservatrice, interrogée par la radio LBC concernant son vote en cas de nouveau scrutin sur le Brexit, processus auquel elle était opposée en 2016.
"Le contexte est différent". La Première ministre, qui conduit actuellement des négociations sur le Brexit, a affirmé avoir eu de "bonnes raisons" de soutenir l'adhésion à l'Union européenne lors du référendum en 2016, alors qu'elle était ministre de l'Intérieur. Theresa May a souligné qu'entre-temps, les circonstances avaient changé. "Vous me demandez de dire ce que je voterais si le référendum se tenait maintenant, mais le contexte est différent, autant sur le plan international qu'économique", s'est défendue Theresa May. "Je suis honnête et franche avec vous. Ce que j'ai fait la dernière fois, c'est que j'ai tout étudié pour me faire une opinion, et je procéderais de la même manière si c'était à refaire. Mais nous n'aurons pas de nouveau référendum", a-t-elle affirmé.
Des négociations cruciales. Cette interview à la radio intervient alors que le Royaume-Uni est engagé cette semaine à Bruxelles dans des négociations cruciales sur les conditions du divorce avec l'UE. Le nouveau cycle de négociations a débuté sans accroc apparent lundi après-midi, malgré la multiplication des déclarations dans les rangs des 27 pays restant dans l'UE sur l'absence de percées significatives. Une conférence de presse est prévue jeudi. Theresa May traverse actuellement une crise de leadership dans son pays. Le 6 octobre, un groupe de trente députés de son parti a souhaité sa démission. Elle était déjà sortie affaiblie des dernières élections législatives et du récent congrès de son parti conservateur.