Le leader du parti anti-immigration britannique UKIP et figure majeure du Brexit, Nigel Farage, s'est déclaré jeudi partisan d'une activation rapide, "avant septembre ou octobre", de l'article 50 du traité de Lisbonne officialisant la décision de sortie du Royaume Uni de l'UE.
"L'incertitude nous coûte". "Je commence à penser que l'incertitude nous coûte, qu'il faut avancer et activer l'article 50 avant septembre ou octobre", a déclaré au quotidien français Le Figaro le député europhobe.
L'UE réclame au Royaume-Uni de tirer rapidement les conséquences du référendum du 23 juin et d'activer la clause de retrait avant d'engager toute négociation sur les futures relations entre le bloc et l'Etat sortant.
"Un coup de frein à l'immigration européenne". Le Premier ministre britannique démissionnaire David Cameron a annoncé qu'il laisserait la tâche à son successeur, qui doit être connu le 9 septembre. "Si ce n'est pas le Premier ministre lui-même qui saute le pas, son cabinet peut le faire à sa place. Il serait aussi raisonnable de mettre en place la future équipe de négociation avec l'UE", a ajouté Nigel Farage. ll a affirmé qu'il n'y aurait pas de compromis avec l'UE sur la question de la "libre circulation", que Londres veut voir restreinte. Les dirigeants européens ont opposé une fin de non recevoir à cette exigence.
"Il peut y avoir des compromis avec l'UE, y compris sur une éventuelle contribution britannique au budget de l'UE. Mais il n'y aura pas de compromis sur ce que l'Europe appelle la libre circulation. Un coup de frein à l'immigration européenne, c'est ce que nous ont réclamé 17,5 millions d'électeurs jeudi dernier", a-t-il dit. Le député europhobe, qui triomphe depuis les résultats du référendum, "victoire des gens modestes contre les pouvoirs établis", selon lui, prédit également que les Britanniques "ne seront pas les derniers à quitter l'UE".