Au micro d'Europe 1 vendredi, l'eurodéputé britannique Nigel Farage, l'un des principaux artisans du Brexit, assure que le divorce entre Londres et Bruxelles va servir l'économie britannique. Le Royaume-Uni quittera officiellement l'Union européenne dans la soirée, à minuit heure française.
Dans quelques heures, il pourra se frotter les mains. Grand défenseur du Brexit, l’eurodéputé britannique Nigel Farage s’apprête à quitter sa fonction, alors que le divorce entre le Royaume-Uni et Bruxelles doit être officialisé vendredi soir à 23 heures (minuit en France). "Je suis ravi ! Ça a été le combat de ma vie pendant 27 ans, dont 20 passées au Parlement européen", résume l’élu, invité exceptionnel d'Europe 1 vendredi matin. Pour Nigel Farage, Londres et Bruxelles sont sur le point de mettre fin à un mariage contraint. "Nous n’avons jamais vraiment épousé le projet européen : nous n’avons pas adhéré à l’euro, nous étions toujours en train de nous plaindre. C’est une bonne chose de partir", explique-t-il.
Le chef du parti pour le Brexit tient également à balayer les critiques des Européens qui prédisent des années sombres pour le Royaume-Uni à la suite de cette sortie. "Reprendre notre indépendance, le contrôle de notre pays, récupérer notre démocratie et honorer la volonté du peuple exprimée lors du référendum ( du 23 juin 2016, ndlr) ne peut pas être une mauvaise chose", relève-t-il.
"La forme de gouvernement la plus antidémocratique depuis l’Union soviétique"
Pour ce responsable politique, l’économie britannique, libérée des contraintes bruxelloises, ne pourra que tirer parti de ce départ. "Être membre de l’UE nous a rendus assez peu compétitif car nous étions coincés par ce concept d’équité entre les pays", estime Nigel Farage. "Ça nous a empêché d’avoir des relations avec d’autres régions du monde. Le système européen est la forme de gouvernement la plus antidémocratique que nous ayons eu depuis l’Union soviétique", tacle-t-il. "Désormais nous avons des opportunités incroyables", assure ce futur ex-député européen, qui évoque notamment un plus grand rapprochement avec les pays membres du Commonwealth.