Le gouvernement britannique et l'Union européenne n'ont pas réussi à se mettre d'accord lundi sur les modalités de la sortie du Royaume-Uni, mais ont enregistré des progrès importants, a annoncé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, à l'issue d'un entretien avec Theresa May à Bruxelles. "Nous avons eu une rencontre franchement constructive", a déclaré le chef de l'exécutif européen. Theresa May "est une âpre négociatrice (...) Elle défend le point de vue de la Grande-Bretagne avec toute l'énergie que nous lui connaissons", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse avec la Première ministre britannique.
Confiants sur un accord d'ici début décembre. "En dépit de tous nos efforts et des progrès importants que nous avons, avec nos équipes, réalisés ces derniers jours sur les questions en suspens, il n'a pas été possible de parvenir à un accord complet", a-t-il ajouté, assurant toutefois que "ce n'est pas un échec". Jean-Claude Juncker s'est dit confiant dans la possibilité de parvenir à un accord avant le Conseil européen des 14 et 15 décembre. "Comme l'a dit le président Juncker, nous avons eu aujourd'hui un entretien constructif. Les deux parties travaillent dur en bonne foi, nous négocions durement", a ajouté Theresa May. "Nous nous reverrons avant la fin de la semaine", a-t-elle précisé, se disant également confiante dans l'issue des discussions.
Trois dossiers à régler. Londres et Bruxelles doivent s'entendre sur trois dossiers - la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, la facture du divorce et le statut des ressortissants européens résidant au Royaume-Uni après le Brexit - avant de passer à la seconde phase des négociations consacrée à la période de transition post-Brexit et aux futures relations commerciales entre les deux parties. Le gouvernement britannique espère obtenir le feu vert à l'ouverture de cette seconde phase lors du Conseil européen de la mi-décembre.